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Intervention de Marek Halter

DNA 4 février 2021 édition de Molsheim

LA BROQUE Entretenir le devoir de mémoire en dépit de la crise sanitaire

Afin de respecter les restrictions sanitaires, la journée mémorielle relative aux droits de l’homme s’est effectuée en distanciel pour les élèves du collège Frison-Roche. Un événement mêlant intervenants et travaux présentés.

Par Eddie RABEYRIN 

Un message enregistré de l’écrivain Marek Halter, survivant du ghetto de Varsovie, a été diffusé au cours de la cérémonie. Photo DNA

/Eddie RABEYRIN

L’image n’est pas très claire et la qualité du son laisse à désirer mais, les cérémonies n’échappant pas à la règle des contraintes sanitaires, cela vaut mieux qu’une annulation.

Ce jeudi 28 janvier au matin, pour la Journée de mémoire de l’Holocauste et de prévention des crimes contre l’humanité (date de célébration officielle fixée au 27 janvier, ndlr), le rassemblement qui a d’habitude lieu au Jardin de la mémoire de Rothau s’est tenu de manière virtuelle, via l’application Zoom.

Témoignages, résistance, lutte contre l’oubli

Dans le champ de l’une des webcams, les élèves de 4e  et 3e  de la section culture et langue régionale du collège Frison-Roche de La Broque, qui ont présenté leurs travaux sur le thème des « témoignages, résistance, lutte contre l’oubli et droits de l’homme ». À la trentaine d’autres fenêtres de la visioconférence, apparaissent spectateurs et intervenants, parmi lesquels la sous-préfète de Molsheim, Sandrine Anstett-Rogron, le maire de Rothau, Marc Scheer, ou encore les représentants de l’association strasbourgeoise qui chapeaute l’événement, Regards d’enfants.

Mémoire et transmission

Entre chaque prise de parole, les collégiens ont restitué, munis de panneaux en carton de leur confection, le résultat de leurs recherches sur certains résistants alsaciens peu connus, comme Georges Wodli, Jean Burgers. Ils doivent présenter une exposition sur ce thème en fin d’année. Leur contribution s’est déclinée sous d’autres formes, comme un chant de Jean Ferrat, Nuit et brouillard , ou encore une lecture de la préface du livre Si c’est un homme , de Primo Lévy.

Usant de cette toile de fond, les intervenants ont insisté sur l’importance du devoir de mémoire et de la sensibilisation des jeunes générations. « Vous, les jeunes, vous devez nous aider à combattre ce fléau [de l’antisémitisme et du racisme] », a clamé Sophie Rosenzweig, une journaliste d’Arte chargée de coordonner l’événement. Dans un message vidéo enregistré et diffusé lors de la cérémonie, l’écrivain Marek Halter, survivant du ghetto de Varsovie, n’a pas dit autre chose : « Les témoins sont nos porte-drapeaux, mais ils disparaissent. […] C’est pour cela qu’il faut que l’on introduise un devoir de mémoire. Si on n’y pense pas, on ne peut pas transmettre. Et si on n’apprend pas, nous ne saurons pas nous défendre contre la répétition ».

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